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HOSHIN
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31 août 2005

Chapitre 10 (Chapitre Final) : Trois enseignements réunis sous la Lumière

Dans les souterrains de la ville, deux détenus croupissent dans un cachot…
« Maître…je peux savoir ce qui vous a pris ? Pourquoi vous êtes vous rendu
_Grue Blanche… cesse de te poser des questions et dors, je t’en prie…
_Mais, maître, nous n’avons rien fait !!!
_En es-tu sur, Grue Blanche ? Demande donc à ce bon capitaine Lei Kai…»
Grue Blanche se leva, et passa son bec entre les barreaux, pour parler au capitaine, en charge de leur garde :
« Capitaine, pourquoi nous avoir enfermé ? Injustice !
_Injustice ? Vous avez osé évoquer la présence de Maître Laotzu en public, dans un lieu ou les rumeurs sont légion ! Je ne sais pas comment vous avez été mis au courant de son existence, mais le maître veut une discrétion des plus totales, pour éviter l’arrivée de curieux ! »
Grue Blanche comprit alors que c’était de sa faute, et se rassit, honteux :
« Désolé, maître…
_Oh, ne le sois pas tant que ça ! Ici, nos recherches avancent plus vite qu’en ville! Regarde, grâce à toi, on vient d’apprendre le nom du maître, « Laotzu » ! D’ailleurs, je trouve que ce nom lui va très bien… (Note : « Laotzu » a en réalité deux significations, le « vieil enfant » comme nous l’avons vu précédemment, mais cela veut aussi dire le « vieux maître »!)
_Ah ? C’est donc bien d’être ainsi enfermé ?
_Utilise donc le peu de cervelle que tu as pour réfléchir… regarde déjà cette geôle… nous n’avons pas été conduit dans la prison de la ville, mais dans un cachot souterrain, situé sous le palais du gouverneur… on peut donc en déduire que la famille Yin protège le secret de Laotzu, ainsi que les officiers qui sont aussi de mèche…
_Oh… alors si j’ai bien compris, grâce à ma gaffe de tout à l’heure, nous avons bien plus avancé ! Pas de doute, je dois être un génie au fond de moi !!!
_... ce n’est pas vraiment ça… bon à présent, dormons… »

Du coté du campement des monstres-immortels, Jaozhu attendait le retour de ses espions :
« Alors, quoi de nouveau à la citadelle ? demanda-t-il
_Eh bien, Yuan et son disciple ont été fait prisonnier !
_Oh, vraiment ? Je suis étonné par la vitesse d’enchaînement des évènements… enfin, bientôt, nous serons fixés… »

Au milieu de la nuit, le gouverneur Yin Jien se préparait à aller à l’enseignement de Laotzu, comme à son habitude. Il avait ôté sa tunique militaire, remplacé par une soutane de moine, ornée dans le dos du symbole du Yin et du Yang. C’est alors qu’on tapa à sa porte, un autre soldat arrivait, le visage blême :

« Seigneur Yin Jien, c’est terrible !!! Maître Laotzu, il … il a disparu !!! »

Retournons dans la cellule de nos deux héros :
« Grue Blanche, réveille-toi !
_Humm… maître, ça suffit… quand je veux dormir vous me réveillez, et quand je n’ai pas sommeil vous me dites de dormir ! Cela vous amuse ?
_C’est que … nous avons encore de la visite ! »
Devant la cellule, se tenait un homme d’une trentaine d’années tout au plus, vêtu d’une soutane :
« Maître Yuan, nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous présenter. Je suis le gouverneur Yin Jien. Veuillez m’excuser pour le traitement que nous avons pu vous infliger. »
Tout en disant cela, il ouvrait la cellule et laissait sortir les deux détenus. Yuan remercia :
« Oh, vos soldats ont été très courtois, nous n’avons pas subi quelconque violence. Mais pourquoi un tel changement de situation ?
_Le temps presse. Notre maître, le vénérable Laotzu, a disparu. Il n’aurait jamais agi seul, nous pensons qu’il a été kidnappé.
_Oh, voilà qui est fâcheux… et pourquoi faire appel à nous ?
_Eh bien, je ressens en vous le pouvoir d’un autre immortel… et puis, il y a quelques jours, notre maître avait prédit l’arrivé de deux âmes égarées …
_Deux âmes égarées ? Mais je n’en vois qu’une ici pourtant. » Dit Yuan en désignant son disciple du doigt, qui ne comprit pas la finesse de ce sarcasme.

Le gouverneur amena Yuan jusqu’à la salle de l’audience, où d’habitude les fidèles se réunissaient devant leur guide spirituel. Ce lieu était empli d’une atmosphère pure, envahi par une sagesse bénéfique, et ce même sans la présence de Laotzu. Sur les murs, on pouvait voir des dessins du Yin Yang, les huit trigrammes organisés selon les Pa Kua… dessin faits par les hommes pour comprendre les enseignements du Maître .
Yuan resta un instant en admiration devant le site, mais au milieu de toute cette atmosphère pure, une mauvaise présence se fit sentir.
Yuan prit alors sa canne, qui avait remplacé son bâton, et le lança comme un javelot. Le projectile alla se ficher dans une colonne et la transperça, et de derrière la colonne surgit … un monstre-immortel, de l’apparence d’un insecte. Le monstre fut surpris de s’être fait aussi facilement découvert, mais à peine voulut-il se relever que Yuan était à ses cotés et le bloquait. Il récupéra alors sa canne et menaça le monstre :
« Je m’en doutais, c’est encore un coup de Jaozhu ! Où se cache ton maître ?
_Non, vous vous trompez, c’est …
_Réponds, où se cache-t-il ? »
Yuan frappa la tête de sa victime avec sa canne, qui ne dévoilait rien. Yuan le frappa encore et encore, en colère devant les exactions de Jaozhu. Le gouverneur Yin Jien intervint alors :
« Assez ! Maître Yuan, auriez-vous perdu la raison ? Nous sommes dans un lieu sacré ! Notre maître hait la violence ! Vous ne devez pas vous rabaisser autant ! »
En entendant ces paroles, Yuan s’arrêta, et laissa partir sa proie. Le gouverneur lui adressa alors un sérieux reproche :
« Maître Yuan, je ne peux tolérer la violence dont vous avez fait acte à l’instant. Je crois bien m’être trompé sur votre compte. Vous et votre disciple devez quitter la cité sur le champ ! »

Sans un mot, Yuan partit et sortit de la ville, suivi par son disciple, étonné d’avoir vu son maître sortir ainsi de ses gonds. De plus, il s’était déchaîné sur un de ses semblables, ce qui l’inquiétait quelque peu… mais son maître le rassura :
« Ne t’inquiète pas, Grue Blanche, ce n’est pas sa nature qui m’a mis en colère, mais le fait que Jaozhu ait utilisé un moyen aussi bas… »

Voilà l’aube qui arrive. Ce matin là, l’air était lourd, le soleil étincelant, présage de nombreux évènements. Sous la rosée, seul devant son campement, Jaozhu attendait, en tenue de combat, son grand manteau sombre ornant ses robustes épaules, une hallebarde à la main.
Devant lui, arrivait son adversaire, brandissant sa canne. Yuan avait demandé à Grue Blanche de s’éloigner, Jaozhu avait fait de même pour ses disciples. Tous ces monstres allaient assister au combat de deux immortels de légende.

Les deux grands se faisaient face, au milieu d’une clairière ceinturé par des grands arbres, et l’invective commença :
« Jaozhu… comment as-tu pu forcer ainsi le destin ? Tu n’as pas respecté ce que nous avions dit …
_Nous n’avons rien dit, Yuan …
_Nous devions nous plier à la volonté de Laotzu, sans la forcer ! Ce que tu as fait est inqualifiable !
_Qui crois-tu être, pour me sermonner ainsi ? As-tu fait preuve de sagesse, en maltraitant ainsi un de mes disciples ?
_Ah, et que faisait ton « disciple », dans le palais de Laotzu ? »
Le ton monta assez vote entre les deux adversaires, ressemblants plus à des enfants qui se querellent qu’à des sages. C’est pourtant dans les mains de ces deux êtres que l’équilibre du monde sera régi…

« Yuan… je crois que jamais, nous ne pourrons nous entendre…
_C’est fort regrettable en effet, Jaozhu… »

Les deux adversaires restèrent un moment, face à face, les yeux dans les yeux, guettant le moment propice. La tension était si palpable que la vie matinale de la forêt semblait avoir cessé.
Pendant que les adversaires se fixaient, le soleil montait dans le ciel, doucement… puis, arrivé à une certaine hauteur, un de ses rayons perça les branches et les feuilles, et éblouit Jaozhu, qui ferma les yeux un court instant . A peine les rouvrit-il que déjà Yuan était près de lui, arme brandie.
Yuan tapa violemment dans le sternum de Jaozhu, mais à a grande stupeur, Jaozhu semblait encore plus robuste qu’à son dernier combat. Profitant de ce moment de surprise, Jaozhu donna un grand coup de hallebarde et repoussa Yuan. Ce dernier se releva, mais son adversaire était déjà sur lui . Heureusement, Yuan parvint à parer le coup avec sa hallebarde.

Les deux armes s’entrechoquaient, plus de trente assauts, trouvant toujours une parade. Yuan, par son agilité, esquivait la lourde hallebarde. Jaozhu, véritable bloc défensif, parait ou prenait les coups sans broncher. Les disciples regardaient leurs maîtres s’affrontaient, aucun d’entre eux ne parvenaient à prononcer le moindre mot...

Yuan se rappela alors du premier affrontement. Ce jour là, il avait gravement blessé le monstre à l’épaule droite, il pensa donc que Jaozhu avait encore des douleurs à cet endroit.
Alors que Jaozhu l’attaqua, il esquiva donc à la droite de son adversaire, et asséna un terrible coup de canne sur l’épaule. Jaozhu hurla de douleur, et tomba à genoux. Yuan brandit alors sa canne pour en finir, mais Jaozhu n’était pas fini !
D’un geste rapide, il brandit sa hallebarde, et sectionna en deux morceaux l’arme de Yuan.
« Allons, Yuan, pensais-tu vraiment que j’aurais laissé ma plaie sans protection ? »

Yuan, désarmé, s’éloigna à une bonne distance de son adversaire. Jaozhu fonça alors sur lui, pour en finir. Mais Yuan n’avait pas dit son dernier mot !
« Par le pouvoir de l’œil de mille lieues ! » rugit-il. Jaozhu vit alors un rayon fuser vers lui, et reconnut le pouvoir qui l’avait blessé. Il arrêta alors sa course, et essaya d’éviter le rayon, mais c’était déjà trop tard, le rayon était sur lui. Alors, au contact de son adversaire, le rayon provoqua une explosion, une lumière intense suivi d’un fracas énorme.
Puis, un écran de fumée, qui ne laissait rien voir de l’état de Jaozhu… Les disciples s’inquiétèrent de la vie de leur maître, mais même Yuan ne semblait pas crier victoire, c’était trop simple…

Il eut raison de se méfier ! L’écran de fumée se dissipa, et Jaozhu n’avait subi aucun dommage. Mais les six extrémités de son manteau noir s’étaient dressées devant lui, comme pour le protéger…
« Yuan… tu es vraiment un adversaire exceptionnel ! J’ai été obligé de dévoiler mon arme secrète… à présent, je ne peux plus reculer… »
Jaozhu jeta sa hallebarde au sol, et s’éleva alors dans les airs. Son manteau se déplia dans toute sa longueur, et six pointes flottaient dans l’espace.
« Voici ma meilleure arme, mon baobei, sa puissance est tout simplement incroyable. Six de mes disciples ont payé de leur vie pour retenir chacune des pointes et contenir la puissance de ce trésor, afin que je m’en accapare, voilà pourquoi je l’ai nommé… les bannière des six âmes ! »

Yuan était entre la terreur et l’excitation. Il esquissa alors un sourire :
« Eh bien, qu’attends-tu pour m’en faire une démonstration ?
_... Comme tu voudras, Yuan … »
Jaozhu se concentra alors, et les six pointes se mirent à bouger, à tournoyer, visant le pauvre Yuan .
Grâce à son agilité, il parvint à éviter les premiers assauts, et les pointes se fichèrent dans les arbres ceinturant la clairière. En un instant, tout fut défriché par le baobei destructeur !
Cependant, à cause de cette destruction, Jaozhu perdit de vue son adversaire, qui s’était glissé en dessous de lui. Yuan utilisa à nouveau l’œil de milles lieues, mais le rayon fut tout simplement dévié par le pouvoir protecteur de la bannière, et échoua dans le ciel …
« A quoi joues-tu, Yuan ? Je suis sur que tu peux faire beaucoup mieux que ça… »
Et les six pointes recommencèrent leur poursuite sur le sage.

Yuan, au prix d’un terrible effort, parvint à éviter les assaut les uns après les autres, mais reçut tout de même quelques coups. De plus, il commençait à être à bout de souffle, et tenta alors de se cacher dans la forêt pour le reprendre.
« Voilà… keuf, keuf … voilà qui est fâcheux… il a un baobei … dois-je prendre le risque de … »
Mais il n’eut pas le temps de réfléchir à sa stratégie. Voilà les pointes de la bannière, qui se fichèrent dans l’arbre sous lequel Yuan se reposait. A peine eut-il le temps de les voir que les six extrémités tournoyèrent et coupèrent l’arbre en deux, aussi simplement qu’une tige de bambou.
La partie supérieure de l’arbre tomba alors sur Yuan…
« Maître !!!!! » Hurla Grue Blanche, le croyant mort à cet instant…

Mais, l’arbre tombé remua, et se souleva, doucement… quel était ce phénomène ? C’est alors que sous l’arbre en mouvement Yuan, réapparut, brandissant de ses deux mains une boule noire…
Jaozhu l’aperçut et esquissa un large sourire :
« Bravo, Yuan, tu ne me déçois pas… je me doutais que toi aussi, tu possédais un baobei ! »
Yuan se concentra et diffusa son énergie dans la boule entre ses mains, et elle se mit à se diviser … bientôt, plusieurs sphères noires volaient autour de l’immortel, qui, à son tour, s’éleva dans les airs :

« Jaozhu, je n’avais pas envie d’en arriver là, mais tu m’y obliges. Mon arme aussi possède un pouvoir dont je n’imagine pas moi-même les limites ! Mais puisque tu me pousses à ce dernier retranchement, tu vas périr par le pouvoir de la bannière de Panguu !!! »

Ne connaissant par le pouvoir de l’arme de son adversaire, Jaozhu replia les six pointes de sa bannière, pour se défendre. Il ressentit alors une variation dans l’atmosphère, mais rien ne semblait se passer… mais soudain, il ressentit quelque chose d’inhabituel. Il avait une grande difficulté à léviter dans les airs, si bien qu’il dut redescendre sur le sol. Il comprit, mais un peu tard, le terrible pouvoir de la bannière de son adversaire :

« Gravité décuplée !!! »
Dès lors, un pole de gravité se créa au niveau de Jaozhu, qui avait les plus grandes difficultés à tenir sur ses jambes. Il tenta alors de contre-attaquer avec la bannière des six âmes, mais à cause de la gravité, les six pointes avaient perdu en puissance, et arrivées sur Yuan elles étaient tout simplement repoussées par un bouclier de répulsion qu’avait créé Yuan.
« Tu es le meilleur adversaire que l’on puisse imaginer, Jaozhu, je te donnerais donc une fin honorable ! Gravitée centuplée !!! »
L’écrasement se fit donc dix fois plus intense ! Jaozhu ne put tenir sur ses jambes et tomba à genoux. A coté du pôle, des arbres étaient fortement attirés. Ils mirent d’abord à se tordre, puis furent arrachées et se ruaient vers le centre, c'est-à-dire vers Jaozhu ! Il parvenait encore à se défendre avec sa bannière, mais il savait qu’il ne pouvait pas rester sans rien faire…
« Ainsi, mon heure est venue… mais je ne partirais pas seul, tu viens avec moi, Yuan !
_Comment ? »
Jaozhu rassembla alors ses dernières forces, et les transmit à sa bannière pour un ultime assaut.
Mais, au lieu de se ruer sur Yuan, les six pointes partirent chacune dans une direction, puis se rejoignirent. La bannière des six âmes forma alors une grande sphère, entourant les deux adversaires. Yuan comprit alors la tentative suicidaire de Jaozhu et essaya de la parer :
« Trop tard, Yuan ! Nous allons tous les deux disparaître dans le néant !!!
_Je ne te laisserais pas faire !!! Gravité maximale !!! »
A l’extérieur de la sphère, on ressentait le terrible pouvoir maximal de la bannière de Panguu, mais la bannière de six âmes commençait à se réduire, et s’effondrer sur elle-même… C’était là le chaos effroyable, qui allait faire disparaître deux grands adversaires …

C’est alors qu’apparurent la lumière et le silence …

Yuan était au sol, et ouvrit doucement les yeux. Une forte lumière l’éblouissait, et il ne distinguait plus rien, sinon un espace tout blanc, et le corps de son adversaire, qui un instant après, se leva lui aussi. Leurs corps ne portaient plus les marques et les blessures de leur combat, si bien qu’ils imaginèrent le pire :
« Sommes-nous… morts ?
_Est-ce cela, l’autre monde ? »
Et alors que leurs esprits étaient en proie au doute, une voie forte et pénétrante se fit ressentir au dessus d’eux :

« Maître Yuanshi, maître Tongtian, votre conduite est tout bonnement inqualifiable venant de deux grands sages. Vous ne devez plus vous laisser entraîner par d’aussi vives querelles, vous les fondateurs ! »

La voix se tut, et la lumière disparut, révélant la clairière qui était leur champ de bataille. Autour d’eux, les disciples, stupéfaits, et les deux adversaires eux-mêmes ne comprirent pas. C’est alors qu’au dessus d’eux, un être entouré de lumière descendait vers eux. Il portait une longue tunique dorée qui contrastait avec ses cheveux d’émeraude. Des caractères mystiques au mille couleurs voletaient dans son aura pure .Dans ses yeux, la sagesse du monde, dans sa bouche, la voie et la vertu.
Yuan, Jaozhu et tous les disciples se prosternèrent devant le grand maître Laotzu.
« Je ne voulais pas intervenir, je ne devais pas. Voilà pourquoi j’ai fui, afin d’éviter notre rencontre prochaine. Mais votre bêtise a un instant surpassé les lois fondamentales, voilà pourquoi j’ai du m’en mêler. »
Yuan se permit d’interrompre le sage :
« Maître Laotzu, nous vous remercions de nous avoir interrompus.
_Je n’ai rien fait, Maître Yuanshi, c’est le Grand Un qui a agi. »
Laotzu montra alors un parchemin roulé.
« Ce trésor a permis d’arrêter votre folie, en annulant le pouvoir de vos baobeis. Le Grand Un, fondateur du tao, fondateur de la vie, régit toutes les énergies. »
Jaozhu parla à son tour :
« Maître Laotzu, qu’est-ce que le Tao ?
_Vaste question, maître Tongtian. La représentation du Grand Un vous en donnera la réponse. »

Aussitôt dit, Laotzu ouvrit le parchemin, que l’empereur lui avait autrefois offert, sans se douter de toute la puissance contenue dans ce bout de papier.
La représentation du Grand Un prit alors sa forme originelle, s’étendit dans l’espace, révélant tous les principes du Tao, les quatre figures, les huit trigrammes …
Yuan et Jaozhu comprirent alors tout sur le monde, sur les immortels et les monstres-immortels. Alors qu’ils prenaient conscience du monde, Laotzu leur adressa des directives :
« Autrefois, les batailles entre immortels et monstres-immortels ont été une des causes de la destruction de la civilisation. Aujourd’hui, le monde retrouve son essor, vous ne devez plus perturber cet équilibre. Maître Yuanshi, vous devez guider tous les élus de l’immortalité vers le Tao. Maître Tongtian, vous devez contenir les créatures égarées et les élever à la sagesse. Ainsi le monde sera en équilibre. »

Une fois qu’il eut fini sa tirade, Laotzu disparut comme il fut venu, laissant Yuan et Jaozhu devant leur destinée. Les deux rivaux décidèrent de ne plus jamais se battre, et chacun partit de son coté, pour guider les élus de leur race. Yuan changea de nom et devint le Vénérable Yuanshi ( Le vénérable du commencement originel ), Jaozhu opta pour sa béatitude Tongtian (Le maître de l’enseignement ayant pénétré les secrets du Ciel), conformément à la destinée …

Quant à Laotzu, il respecta son engagement passé à Yin Hi. Il finit d’inculquer le Tao à ses fanatiques, puis il disparut …

Le long et périlleux destin de ces trois premiers nés allait encore être jalonné par de nombreuses épreuves, mais ceci est une autre histoire ….

FIN

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